Quand un chef d’entreprise décide de quitter le statut de micro entreprise et devenir macro entrepreneur, il doit penser dynamique. Il enclenche dans son esprit un mouvement qui ne pourra plus s’arrêter et qui va s’auto alimenter.
Comment ont fait les dirigeants qui les ont précédés ? Où ont-ils placé l’impulsion ? Chez Macro-Entrepreneur.fr on est persuadé qu’ils ont suivi les conseils qui ont compté pour eux et qui sont issus de l’expérience terrain de leurs accompagnants.
On vous dit tout dans cet article.
Le micro entrepreneur se pose des questions essentielles quand son business grossit.
Comment déterminer le niveau de business que je vais devoir développer pour conserver mon salaire actuel, et par la suite l’augmenter ?
Comment appréhender les nouvelles contraintes administratives que je vais devoir supporter ?
Comment connaitre et maîtriser le niveau d’impôts et de charges sociales suite à ma transformation ?
Comment transposer ma micro entreprise en une forme courante de société ?
Ce ne sont que des bonnes questions 😁!
La problématique est de modéliser un nouveau cadre qui abritera votre activité sous une autre forme, quand vous passerez du point A au point B. Il s’agit de continuer son métier en changeant sa coquille, en étant préparé à ce qui vous attend.
Maitriser les quatre grandes dynamiques pour quitter sa micro entreprise
1 – La dynamique financière
Aujourd’hui vous avez un modèle économique que vous connaissez et maitrisez dans le moindre détail : vous connaissez votre marché, vos prestations, vos prix et, in fine, votre chiffre
d’affaires.
Vous avez envie de vous développer et vous vous demandez quel devra être votre niveau de chiffre d’affaires demain ? Forcément, il sera supérieur. Question subsidiaire donc : quel devra être le niveau de business supplémentaire que vous devrez développer pour passer de micro à macro entreprise sans plafond de
verre ?
La question est essentielle.
2 – la dynamique administrative
Celle-ci dépend de la forme juridique que vous choisirez pour votre Macro Entreprise.
Si, par exemple, vous passez en société (SARL/SAS) vous devez tenir une comptabilité et produire une liasse
fiscale annuelle. Vous devrez également produire une déclaration de TVA périodique (mensuelle, trimestrielle ou annuelle). Enfin, vous devrez déposer annuellement vos comptes au greffe du tribunal de commerce.
Mais, si vous passez en nom propre (entreprise individuelle au-delà des seuils de la micro entreprise avec un régime réel d’imposition du bénéfice), c’est la même chose que pour une société. En revanche pas d’obligation de déposer les comptes auprès du tribunal de commerce.
Attention également à faire un point exhaustif des mentions obligatoires sur les factures que vous allez
adresser à vos clients. Pour cela, les informations présentes sur le site du service public sont assez explicites.
3 – la dynamique fiscale
Lorsque vous passez de micro-entrepreneur à société, de nouveaux impôts apparaissent.
Pas de panique, cela peut constituer paradoxalement un avantage, notamment en matière de TVA car vos clients pourront désormais la déduire.
Dans votre micro-entreprise vous ne la facturiez pas, ce qui pouvait constituer un frein fiscal avec vos clients.
4 – La dynamique juridique
Juridiquement vous quittez un statut (micro) et vous entrez dans un autre statut (macro, à déterminer).
Il est nécessaire de comprendre les implications des différentes formes d’entreprises sur votre futur statut social. Vos exigences en matière de protection sociale vous guideront dans le choix que vous serez amené à effectuer.
Ces recommandations sont importantes pour vous sécuriser et vous projeter dans votre futur proche.
Mais le plus important n’est pas là.
Il se situe moins dans le « réglage » des aspects techniques que dans l’approche psychologique et globale de la question.
Mes conseils pour vous aider à franchir ce cap sans trembler et quitter votre micro entreprise en 2022
Votre situation | Ma préconisation |
---|---|
Je ne sais pas comment m’y prendre | Formation/consultation avec pros |
Je ne sais pas ce que je vais déclencher | Prenez le temps de mesurer les changements |
J’ai peur de ne pas savoir gérer les contraintes | Voyez business |
Combien je vais gagner ? | Suivez le guide |
Approfondissons la chose :
1er conseil : ne restez pas seul dans cette traversée de la micro entreprise vers votre future société. Parlez-en autour de vous, avec des patrons de micro entreprise, et avec des gens qui ont franchi le pas.
Formez-vous. Consultez des spécialistes de la question du passage micro entreprise à société. Ça aide vraiment à baliser son propre chemin.
2e conseil : prenez le temps de mesurer la dynamique qui s’ouvre devant vous.
Cette dynamique c’est comme l’élastique du moteur de l’avion de votre enfance. La dynamique a en plus cette caractéristique que l’élastique ne perdra pas de sa tonicité. C’est comme l’énergie perpétuelle.
Servez-vous de cette dynamique pour quitter la micro entreprise en 2022, et créez votre société.
3e conseil : voyez business et pas (que) contrainte fiscale, sociale.
Vous quittez la micro entreprise. Les règles du jeu dans une société sont différentes, un peu plus contraignantes, certes, mais le jeu en vaut la chandelle.
Vous n’avez plus aucun plafond de verre et vous pouvez faire exploser votre business. Il faut « simplement » connaitre les règles du jeu (fiscales, juridiques, sociales, etc…), les comprendre et bien les appliquer.
Mais le plus important est probablement ce dernier conseil :
4e conseil : vous ne pouvez pas quitter votre micro entreprise en transposant votre niveau de business actuel dans la future société.
Un micro entrepreneur pourrait néanmoins avoir le raisonnement qui consiste à dire : mon CA de micro entrepreneur est juste au-dessous ou en-dessus de la franchise TVA et je veux passer en société pour bénéficier, par exemple, de la déduction des charges ? A CA égal, vous allez perdre du niveau de vie…
Autrement dit, si vous quittez votre micro entreprise avec plus ou moins un CA équivalent à la franchise TVA, votre salaire net va baisser.
Pour éviter que cela n’arrive, appliquez la méthode suivante : partez du chiffre d’affaires et modélisez-le sur douze mois en introduisant une saisonnalité mensuelle. Listez ensuite vos principaux postes de charges et tirez-en un bénéfice prévisionnel dans lequel vous inclurez votre rémunération. Dans ce travail il convient de raisonner en chiffres hors taxes. En revanche, il faudra raisonner en TTC lorsque vous aborderez le prévisionnel de trésorerie.
Vous voulez en savoir plus sur la méthode pour fixer sa rémunération ? Allez lire cet article.
Oui vous allez payer des impôts et des charges sociales.
Mais voyez grand.
Concentrez-vous sur le business, entourez-vous de partenaires fiables pour sécuriser les règles du jeu, et développez votre boite. Sortez du diktat « si je fais trop de business, je vais payer des d’impôts ». Si votre entreprise tourne bien, vous récolterez plus, même en payant plus !