Avec le MacroEntreprenariat vient la multiplicité des clients, missions, chantiers… à traiter en urgence, avec en plus les dossiers stratégiques qui demandent réflexion. Si vous êtes en passe de quitter votre MicroEntreprise pour devenir Macro, vous connaissez probablement déjà cette situation.
Certes, il est rassurant d’enchainer les contrats les uns après les autres. Mais comment faire quand on a besoin de se concentrer sur des projets structurants comme, par exemple, le développement de nouveaux produits ?
Comme pour la gestion du temps, chez MacroEntrepreneur.fr nous privilégions une approche stratégique de la concentration. On vous explique comment, dans cet article.
Eparpillement VS Concentration
Probablement avez-vous déjà vécu cette situation : vous êtes dans votre bureau et décidez maintenant de traiter un dossier complexe. C’était prévu et planifié, il faut « juste » se mettre au travail…
…mais il vous faut aussi revoir vos budgets, traiter les retours client, planifier votre fin de semaine, relancer un collaborateur, faire le point avec l’expert-comptable… et puis, vous le savez bien, il est aussi agréable de laisser son esprit rêvasser de temps en temps. Les précieuses minutes passent et vous ne vous êtes toujours pas mis au travail.
La concentration demande des conditions favorables pour se manifester. Un environnement approprié (lieu, matériel…) et un bon contrôle de l’esprit (auto-instructions efficaces, objectifs limités de travail intensif…) sont de grands alliés. Il y a pleins d’articles de blog qui vous expliquent comment gérer ces facteurs externes et internes qui favorisent un état de concentration.
Chez MacroEntrepreneur.fr, on trouve cela intéressant mais pas très utile. Ce qui nous préoccupe c’est, au-delà de la checklist lambda, comment passer à l’action ?
Au-delà des checklists, la capacité à être « focus »
Comme vous le savez sans doute, il n’est pas suffisant de s’asseoir devant son ordinateur, de tourner les pages et de manipuler des crayons pour traiter un dossier efficacement. Encore faut-il mettre son cerveau en marche et l’orienter sur la tâche et cela n’est pas toujours facile.
Il existe une certaine similitude entre la concentration et le sommeil : tous deux sont des états psychiques auxquels nous parvenons à notre insu. S’il nous est impossible d’être conscients du moment précis où nous sombrons dans le sommeil, nous ne pouvons pas non plus nous observer pendant que nous nous concentrons.
Vouloir le faire rendrait impossible la concentration, puisqu’on ne peut pas centrer son esprit sur un seul objet (le dossier complexe à traiter) et le centrer en même temps sur soi. De la même façon, vouloir s’observer s’endormir reviendrait à vouloir rester éveillé pour se voir dormir.
La concentration est la caractéristique de l’esprit qui est centré sur un seul objet. La concentration n’est pas un état passif mais plutôt une discipline de l’esprit : l’orientation de l’ensemble des activités mentales vers un seul objet.
Alors, comment faire quand on veut se concentrer sur un dossier complexe, comme le développement d’un nouveau produit, la révision de sa plaquette de communication, l’écriture d’une offre de service ?
Diviser pour mieux se concentrer plutôt que de Reigner
Une fois que l’on a compris que la concentration revient à se centrer sur un seul objet, la stratégie gagnante consiste alors à réduire sa tâche à un seul objet, le plus simple possible.
Mais comment faire quand on doit se concentrer sur un dossier complexe, par nature tout sauf simple ? Voici la méthode à déployer en 3 étapes:
- Découpez votre travail en étapes : le dossier à traiter est trop complexe, trop volumineux ? Favorisez votre mise en action en organisant votre travail : vous le divisez en différentes étapes plus simple à effectuer, et vous vous concentrez sur leur réalisation, les unes après les autres ;
- Donnez-vous un temps limité de travail intensif : planifiez la réalisation de vos étapes de travail d’heure en heure, de demi-heure en demi-heure, ou même de quart d’heure en quart d’heure – s’il le faut. Plus il vous est difficile de vous mettre à la tâche, plus vous devez vous fixer des tranches horaires restreintes. Prévoyez de petites « pauses-récompense » après chaque tranche (boire un verre d’eau, vous délier les jambes, manger un fruit). Accordez-vous la pause uniquement lorsque l’étape est atteinte ;
- Dire non aux idées parasites : si au cours de l’exécution d’une étape il vous vient fréquemment à l’esprit des idées qui vous font dévier de la tâche, écrivez-les sur un bloc-notes que vous gardez sous la main. L’expérience suggère que les idées ainsi consignées cesseront de vous trotter dans la tête. Vous devez résister aux envies subites de grignoter, de vous lever, de téléphoner à un client ou à un partenaire. Servez-vous plutôt de ces envies subites comme « pauses-récompense » à la fin d’une étape.
Cette méthode est également efficace pour lutter contre la procrastination, ce qui n’est guère surprenant puisque la procrastination est une des mesures d’évitement (en général inconsciente) pour éviter de se concentrer sur un dossier complexe.
La concentration a aussi son talon d’Achille
Elle en a même plusieurs ! Le manque de sommeil, la fatigue excessive, les humeurs dépressives, un niveau de stress élevé, des difficultés personnelles… tous ces éléments rendent plus difficile l’atteinte d’un bon niveau de concentration.
C’est également vrai et il ne faut pas négligez ces facteurs, sinon la méthode présentée précédemment sera veine : accordez-vous un régime de vie équilibré avec environ huit heures de sommeil et suffisamment d’activités physiques. Attention, ne sous-estimez pas l’impact des conflits personnels, petits et grands, sur votre capacité de concentration : dans la mesure du possible, tâchez de les régler avant de vous mettre au travail.
N’oubliez pas : l’état de santé général a de l’influence sur la capacité de concentration d’un individu.