C’est l’histoire d’un poisson rouge dans son aquarium : il regarde autour de lui et ce qu’il est le moins susceptible de remarquer, c’est l’eau.
Il en va de même pour nous : tels les poissons rouges, nous baignons dans les croyances de notre bocal. Cela peut devenir problématique quand on veut faire évoluer son business, car il faut penser neuf, « out of the box » comme diraient les business coachs… pas facile quand nous sommes influencés par des croyances internalisées. Mais alors, comment faire ?
Chez MacroEntrepreneur.fr nous pensons qu’il est possible de développer une stratégie pour gérer vos croyances, nous vous expliquons comment…
Comprendre avant de casser le plafond de verre : que sont les croyances ?
Nous avons tendance à tenir pour évident ce que nous croyons vrai au point que nous n’y pensons plus. Ces croyances nous paraissent naturelles, universelles, ou tout au moins partagées par les personnes de bon sens, bref elles font office de vérité incontestable. Mais comment se sont-elles construites ?
Rappelez-vous… quand vous étiez jeune (ou encore plus jeune que maintenant 😊), ne vous a-t-on pas dit que vous seriez plutôt… une « intellectuelle » ? … Plutôt un « matheux » ? … Plutôt une « manuelle » ? … Est-ce que l’on ne vous a pas dit que vous seriez plutôt bien dans un métier de fonctionnariat, ou – diantre ! –que vous aviez des prédispositions à être entrepreneur ?
Tout ce que l’on vous a dit, que ce soit vos parents, vos professeur.es, vos ami.es, toutes celles et tous ceux qui sont intervenus à un moment dans votre éducation, que ce soit dit avec humour ou avec amour, va avoir une incidence déterminante sur tout votre parcours de vie.
Une croyance n’est autre qu’une idée que l’on va penser progressivement comme étant vrai et qui va conditionner progressivement, également, tout ce que vous pensez de vous, tout ce que vous faites et tout ce que vous dites !
Prendre conscience de ses croyances et de leur caractère automatique
Vous vous doutez bien que ces croyances, inscrites parfois dans votre esprit dès le plus jeune âge, vont avoir une répercussion à différents moments de votre vie, sur la manière dont vous allez envisager votre carrière professionnelle.
Certes, il s’agit là de « messages » qui vous ont été envoyés quand vous étiez jeune… cependant, imaginez qu’aujourd’hui – par exemple – vous considériez que vous avez atteint un âge qui ne vous permette pas de démarrer une nouvelle activité professionnelle, qui ne vous permette pas de réinvestir, de retourner faire une formation, de réapprendre… bref, que vous êtes trop vieux, trop vieille ! Et bien là, vous avez l’expression d’une croyance. Une croyance qui est éminemment limitante puisqu’elle vous éloigne de votre objectif.
Donc, retenez en premier ceci : une croyance est une idée à laquelle vous croyez progressivement comme vrai et qui va intégrer votre système de croyance, lequel conditionnera tout ce que vous allez penser, savoir, dire et faire.
Deuxième point : certaines de ces croyances sont limitantes. D’autres, évidemment, sont positives (heureusement, d’ailleurs la majorité sont positives) mais certaines sont limitantes. Et c’est surtout sur celles-là qu’il faut travailler.
Troisième point : les croyances fonctionnent en automatique – vous en ferez rapidement le constat vous-mêmes, en y réfléchissant un peu. Qu’est ce que cela veut dire ? Cela signifie que, quand vous êtes face à une difficulté, que vous avez une préoccupation ou même un projet, vos croyances vont influer vos comportements de manière inconsciente donc automatique.
Le caractère automatique des croyances est important à retenir car, lorsque vous serez en train d’envisager l’évolution de votre business, de créer un nouveau produit, d’aller sur un nouveau marché … où de quitter votre Micro-Entreprise pour penser Macro, sans vous en rendre compte vous allez automatiquement être influencé par vos croyances : « est-ce que c’est fait pour moi ? », « est-ce que mon conjoint, ma conjointe va être d’accord ? », « est-ce que j’ai le potentiel pour réussir ? », « mais ce n’est pas possible ! La concurrence est trop forte », « je ne suis pas assez compétent », « je ne l’ai jamais fait avant », etc.
Tous ces messages sont là et vont, à un moment donné, arriver automatiquement, sans que vous en ayez conscience et vont influer vos comportements… vos décisions. Les croyances génèrent automatiquement vos attitudes et vos comportements qui, en retour, viennent confirmer le « bien-fondé » de vos croyances. La boucle est bouclée, c’est ainsi qu’une croyance négative peut vous empêchez de passer à l’action, de vous maintenir dans l’inaction.
La solution : ne faites pas évoluer vos croyances, changez-les !
Voilà pourquoi il est très important, aujourd’hui, que vous preniez conscience dans la conduite de votre entreprise, dans la mise en œuvre de vos projets, de ces croyances limitantes qui vont vous empêcher d’atteindre vos objectifs.
Alors, comment faire ?
Et si, au lieu de nous identifier à nos croyances et de décoder le monde à travers des lunettes portées sans y penser, nous apprenions à les considérer comme des hypothèses que nous pourrions changer quand les résultats qu’elles occasionnent ne nous conviennent pas ? C’est possible avec une stratégie en 3 étapes.
Première étape, évidente : en prendre conscience.
Régulièrement, faite le point à chaque fois que vous êtes un peu freiné, arrêté, que vous doutez sur ce que vous voulez faire. Arrêtez-vous, prenez une feuille de papier ou faites-le uniquement, comme-ça, de mémoire et écrivez tout ce que vous pensez être des croyances limitantes. Il faut déjà les repérer. Si vous les repérez elles vont être conscientisées, elles vont être à la portée d’un changement.
Une fois que vous avez fait cela, la deuxième étape consiste à changer ces croyances.
Sachez qu’il est impossible de faire évoluer une croyance. Vous ne pouvez qu’en changer. Par exemple, si vous n’avez pas confiance en vous, il n’est pas possible de se dire « je vais avoir un peu plus confiance en moi ». Il faut se dire « j’ai confiance en moi », « j’ai confiance en mon potentiel ».
- Commencer par vous demander sur quoi repose cette croyance limitante, ou quelle est son origine ? Rappelez-vous 80% de nos croyances ne nous appartiennent pas (par exemple : « mon conseiller financier m’a dit que je n’avais aucune chance de réussir dans ce secteur d’activité ») ;
- Ensuite, pensez aux impacts et aux conséquences que cette croyance limitante a sur votre vie personnelle ou professionnelle et sur l’atteinte de vos objectifs (indécision, doutes, mauvais choix, retard, …) ;
- Puis, cherchez dans votre vie ou celle des autres un fait qui contredit cette croyance limitante (« j’ai eu mon BAC avec mention » ou « cet ami qui a passé un Master en informatique après 50 ans ») ;
- Enfin, reformulez votre nouvelle croyance (« je suis absolument certain que l’on peut se reconvertir professionnellement avec succès après 50 ans »).
Cependant, votre travail ne s’arrête pas là. Nos croyances ont la vie dure ! Même si vous pouvez décider d’en changer, il y a fort à parier que – de façon inconsciente et automatique, toujours – elles reviennent au galop. Surtout dans les moments de stress.
Pour éviter cela, une fois que vous avez changé de croyance il est important de la consolider, c’est la troisième étape : ancrer la nouvelle croyance dans le réel !
Comment ? En la confrontant à la réalité. Vous avez la conviction que vous pouvez lancer un nouveau produit ? Alors faites-le. En un mot, « agissez », posez quotidiennement des actions concrètes, modestes ou non, qui vont renforcer votre nouvelle croyance. Vous avez la croyance que vous pouvez quitter votre MicroEntreprise ? Alors mettez-vous en ordre de marche pour cela et faites-le !
Rechercher le « crash »
Cette étape de confrontation de votre nouvelle croyance au réel est indispensable, sans cela ce n’est qu’une chimère, une méthode Coué. Il est possible que vous ayez peur de passer de la théorie à la pratique (« et si cela échouait ? », « et si ma nouvelle croyance s’avérait infondée ? »).
Il est normal d’avoir une telle appréhension. Et vous savez quoi, si vous échouez, ce n’est pas grave. C’est même une très bonne nouvelle ! C’est d’ailleurs la stratégie gagnante dans toute conception de projet. Pourquoi ? Cela on vous l’expliquera dans notre prochain article sur le processus de conception et d’apprentissage.